Atelier de renforcement des capacits en matire de reduction des rispues du territoire du 02 au 05 mai 2004 a Paris France. Approche actuefle de Ia Mauritanie en matière de Prevention et de Gestion des Secours 1/Introduction :L’ Organisation des Secours Dans Ia situation complexe qui resulterait dune catastrophe, des decisions vitales et urgentes doivent Otre prises dans une atmosphere de confusion totale. C’est dans ce cadre que le décret 80.087 du 2 Mai 1980 est venu paflier a certaines insuffisances, nous permettant ainsi de faire face aux catastrophes par ‘elaboration des plans de secours atm de porter assistance a Ia population et aux biens. Ce texte qui fixe les principes cohérents d’une organisation de secours a servi de base de discussion lors de l’atelier organisé par I’U.N.LT.A.R a attention des dOcideurs mauritaniens les 27, 28 et 29 Juin 1994 a Nouakchott L’ atelier a permis de faire le diagnostic du cadre institutionnel s’occupant de a prevention et Ia gestion des catastrophes. Aussi, des propositions concretes ont été faites pour le rendre fonctionnel dune part, d’identifier et d’évaluer les besoins prioritaires en matiére de formation dautre part. La commission nationale et Ia gestion des catastrophes issue des réflexions de cet atelier comprend trois niveau distincts 1. Niveau politique et décisionnet (commission interministérielle) présidêe par Is Ministre de I’Intérieur, des Postes et Télécommunications et comprenant: - Le Ministére de Ia Defense Nationale; - Le Ministère de Ia Sante et des Affaires Sociales; - Le Ministére du Developpement Rural de I’Environnement; - Le Ministére des Péches et I’Economie Maritime; - Le Commissarlat a a Sécurtté Alimentaire; - Le Croissant Rouge Mauritanien. La Direction de Protection Civile assure le secretariat de cette commission 2. Niveau technique consultatif En sont membres de droit toutes les directions centrales des départements membres de Ia commission interministérielle. 3. Niveau opérationnel (coordination et groupes d’interventions assurèe par Ia Direction de Ia Protection Civile): Cette différenciation des niveaux garanti a Ia structure de coordination intersectorielle Ia fonctionnalité nécessaire a Ia gestion des catastrophes. Direction Générale de Ia Protection Civile, BP : 998 Nouakchott - Mauntanie Tel + 222 5252253 Fax: + 222 5253661 E.mail : dpc-mipt@mauritania mr Atelier de renforcement des capacits en matire de reduction des rispues du territoire du 02 au 05 mai Cette structure nationale sera décentralisee au maximum a tous Ies Ochelons: regional, départemental et local, suivant la mème logique de diffOrenciation des niveaux. Son fonctionnement se fera a deux niveaux a) Prevention des catastrophes: - Suivi permanent et système d’alerte rapide; - La collecte systérnatique des donnèes de base au niveau de différentes structures nationales sur le territoire: météo, photo satellite, photographie aérienne, suivi épidémiologies, courrier etc..,.; - Large diffusion auprés des utilisateurs potentiels; - Manceuvre de simulation. b) Gestion des secours: Forte de son autorité et de son travail en amont de prevention et de collecte des donnée, Ia structure de coordination aura a superviser et gérer Ies secours aux victimes des catastrophes suivant différentes formes: - Par une gestion directe des moyens mis a sa disposition; - Par mandat opérationnel devolu a r’un des opérateurs le plus indiqué en fonction du type de catastrophe. Ce mandat sera matérialisé par un contrat programme de gestion des secours. 11/ Un cas de plan Particulier ( Plan Securité alimentaire) La sécheresse constitue un risque naturel quasi permanent depuis les années 73. Pour lutter contre les effets de cette catastrophe, un plan particulier de lutte contre I’insecurite alimentaire fut institué par Ia creation du commissariat a la Sécurité Alimentaire(CSA), le 22 Septembre 1982 par le décret 90.82 en regroupant I’office Mauritanien de céréales et le commissariat a I’aide alimentaire qui , a I’époque géraient les crises Alimentaires, a I’origine desquelles était Ia grande sécheresse des années 1972 / 73. Pour redynamiser cette structure, le décret du Premier Ministre n° 04 / 2002 du 04 Février 2002 a réamOnagé le cadre national de concertation sur Ia Securite Alimentaire en definissant trois instances de concertation: -instances de concertation a competence génèrale,comprenant le comité de programmation Alimentaire(CPA) et le comite Technique de coordination {CTC) et confiOes a I’observatoire de Ca sécurité alimentaire(OSA), Direction issue de Ia restructuration du CSA; -instances de concertation spécialisées, comprenant trois groupes de travail spécialisés(GTS) charges respectivement du suivi de Ia campagne agricole , des marches et des approvisionnements, en fin des zones et groupes a risques Alimentaire dont Ia Protection Civile est membre; •instances de concertation Régionales, comprenant, au niveau de chaque Wilaya (region), un Comité Regional chargé du suivi de Ia Sècuritè Alimentaire. A/ Outils de travail Afin de mener a bien leur mission, des outils d’enquéte constituès de trois fiches ayant un certains nombre de variables (paramétres) et d’indicateurs quantifiables par variable pour cibler les vulnèrabilités furent introduits. If La (fiche ZAR ) d’identification des populations et zones a risques. Direction Générale de Ia Protection Civile, BP: 998 Nouakchott - Mauritanie Tel + 222 5252253 Fax: + 222 5253661 Email : dpc-mipt@mauritania.mr Atelier de renforcement des capacits en matire de reduction des rispues du territoire du 02 au 05 mai La fiche comprend 9 variables( paramétres) avec 61 indicateurs dont quelques uns sont de nature conjoncturelle, mais beaucoup sont de nature structurelle, renseignee par les agents de terrain et deux fois par an (Février et Septembre de Ia saison agricole) pour les 9 regions. 2/ La fiche (SAP) de suivi des communes rurales a risque Le service d’alerte rapide (SAP) est suppose de suivre en permanence et de manière rapprochèe les zones considérées comme les plus vulnerabies déterminées a Ia suite de ‘analyse des fiches ZAR . La fiche SAP comprend 8 variables et 36 indicateurs de nature conjoncturelle. 3/ Fiche (SIM) de suivi des marches. Le service dinformation sur le marche ( SIM) gère un suivi régulier des iridicateurs relatits aux produits alimentaires commercialisés. II existe un suivi semestriel de r’approvisionnement et des marches informant sur le niveau d’approvisionnement pour 16 denrees cia base leur origine et leur destination Léchantillon des marches est de 59, dont 29 marches de consommation, 13 marches de production, 11 marches frontaliers et 7 marches enclaves en plus il existe trois fiches de relevé mensuel des prix pratiquès respectivement aux producteurs, de gros et a la consommabon au detail. B/ Traitement des donnees A chaque indicateur est attribuè une marque chiffrAe suivant I’ appreciation qualitative donnée. Les marques attribuées a chaque indicateur sont additionnées , Ie total obtenu pour Ia variable est divisO par le total des marques donnees pour Ia situation Ia plus mauvaise pour chaque indicateur de Ia variable. Par exemple, pour Ia pluviomètrie, avec ses 6 indicateurs si I’observation avait ètè sujette a Ia situation Ia plus mauvaise pour chaque indicateur le total des maques serait 34, supposons que, le total des marques effectivement reçues serait 14 ( ainsi compose : quantité de pluies reçues : faibles (12), repartition spatiale: bonne (o), repartition temporelle: bonne (0), durèe de Ia saison: bonne (0), debut de Ia saison normal(1), fin de Is saison normale (1)), le premier calcul est de diviser 14 par 34. Le resultat obtenu( 0,4) est en suite multipliè par un facteur de pondération. Ce facteur prend en compte l’importance de Ia variable pour le système de production prevalant dans l’unité d’observation chaque système de production retenu est ainsi pondéré). Toutes les communes rurales ont été assignés a un de ces systèmes. [operation du calcul aboutit a une marque intermédiaire pour chaque variable, laddition des marques intermèdiaires ménent a une marque globale située sur une èchelle entre 0 et 100 reprèsentant Ia vulnèrabilitè a l’insécuritè alimentaire, o~i 100 reprèsentent le degrè de vulnérabilite et les communes dont Ia marque est supèrieur a so sont considérées vulnérables. Trois niveaux de vulnérabilité ont ètè retenus: - vulnérabilitè modéré (marque so a moms 55); - vulnèrabilitè èlevee(marque 55 a moms 65): - vulnérabilite extreme (marque 65 a 100). C/ Conclusion Fort de ses outils d’analyse et de son travail en amont: - foumiture d’inforrnations détaillées sur las zones enclavees et a fort deficit vivrier, - suivi en permanence de Ia situation alimentaire et nutritionnelle des populations a risque a partir d’indicateurs permettant Ia mesure de Ia vulnerabilité; - proposition des actions urgentes et cibithes en cas de Direction Génèrale de Ia Protection Civile, BF : 998 Nouakchott - Maurttan~e Tel + 222 5252253 Fax~ + 222 5253661 E.mail dpc-mipt@niauritania.mr Atelier de renforcement des capacits en matire de reduction des rispues du territoire du 02 au 05 mai > Identification de graves perturbations dans Ie déroulement de Ia campagne agricole; > Pènuries graves et trés fortes hausses des prix des produits alimentaires de base, ~r Ou de tout autre facteur préjudiciable a a sécunté alimentaire, le cadre national de Ia concertation sur Ia sécurité alimentaire est a mesure de determiner les communes (zones) et les populations vulnérables aux effets de Ia sècheresse et entreprendre des actions d’urgence ciblees en cas de degradation constatèe de Ia situation alimentaire et nutritionnelle ou de tout autre facteur affectant Ia sOcurité alimentaire et contribue ainsi a Ia sauvegarde des personnes, des biens et de l’environnement. ANNEXE Contexte Générale de Ia Mauritanie La Mauritanie est situé en Afrique du nord-ouest, elle est bordée :au nord par le Maroc et l’Algérie, a lest at en partie sud par le Mali, au sud par le Senegal, a I’ouest par I’ocèan atlantique sur plus de 700 km de littoral. Ce pays de 1.03 millions de Km2 est compose a 90% de deserts. La population estimee a prés de 2.4 millions d’habitants, a lorigine nomade et semi pastorale, a effectué un exode rural massif en raison de La desertification et de période de sécheresse intense. La capitale Nouakchott est ainsi passé de 2000 habitants en 1958, a plus de 770,000 habitants a ce jour. Par ailleurs, une dèmographie en trés fortes evolution contribue a faire explosée une urbanisation difficilement maItrisable. Avec un produit intérieur brut de l’ordre de 500$ par habitant, Ia Mauritanie appartient au groupe des pays a faibles revenu. Données Physigues: - Latitude du 1 6e~ au 261me degré nord; - Longitude du lseme au 27e~ degré ouest; - Relief, quelques plateaux au centre du pays (400 a 800 metres ) Adrar et Tagant - Pluviométrie, ioo a 400 mm par an (juillet-octobre); - La plaine alluviale du Sénégal (Chamama) - COte maritime plus de 700 Km Typ~oIogie des catastrophes en Mauritanie I. Lasécheresse: Elle est permanente depuis Ies années 1973, beaucoup plus remarquable dans les année 1983 a 1988. Ce qui a nécessité Ia mise en place dune Commission Nationale d’Assistance aux Populations éprouvêes par Ia secheresse ( CNAPES). Cette commission était appuyée dans ses actions par plusieurs organisations nationales, internationales at non gouvernementales notamment: - Le Croissant Rouge Mauritanien - Le Catholic Relief Services Direction Générale de la Protection Civile, BP : 998 Nouakchott - Mauritanie Tel : + 222 5252253 Fax: + 222 5253661 Email : dpc-mipt~mauritania mr >Degradation constate de Ia situation alimentaire at nutritionnelle: - La Fédération Luthérienne Mondiale - Médecin Sans Frontiéres - FEWS. 2. Les inondations: Las inondations les plus importantes sont celles de Tintane, Bassiknou et M’Bout en 1985, Akjoujt en 1991, AtaretdeZouerateen 1993. Los inondations par les pluies avec Ia montée du fleuve ont cause des dégéts importants parmi Ies populations riveraines en 1999 Plusleurs villages ont Oté déplacé pour apporter aux sinistrés aides at assistance. Los marées dune grande amplitude accompagnées de vents violents provoquent périodiquement l’inondation de village de pécheur le long de Ia cOte mauritanienne (inondation des villages d’ imraguénes 1987). 3. Vents violents , Vagues de froids: Une vague de froid accompagnèe de pluies et de vents violents ont ravage une grande partie du territoire national les 9, 10 at 11 janvier 2002 provoquant des dégâts énormes au niveau du cheptel et Ia degradation du pâturage La rapport devaluation dans les trois wilayas sinistrées fait ressortir ies degats ci-aprés Wilaya du Trarza: - 14 personnes décédees - 5000 familIes sinistrées et sans abris. - 674 hectares détruits. - 50.000 animaux morts (ovins, caprins et bovins). - 3000 tonnes de riz endommagés sur le site de décorticage at au niveau de petit périmétre villageois - dépréciation de La valeur nutritive des páturages. Wjlaya du Brakna: - 16 personnes décédées - 5200 families sinistrées et sans abris. - 187 hectares détru its. - 66497 animaux morts (ovins, caprins at bovins). - dépréciation de Ia valeur nutritive des paturages Wilaya du Gorgol: - 4 personnes dècédées - 500 familIes sinistrées et sans abris. - 6425 animaux morts (ovins. caprins at bovins) Direction Générale de La Protection Civile, BP : 998 Nouakchott - Mauritanie Tel : + 222 5252253 Fax: + 222 5253661 Email : dpc-mipt~mauritania mr >Degradation constate de Ia situation alimentaire at nutritionnelle: Cette derniere catastrophe a permis de relancer le débat national sur Ia prevention et Ia gestion des catastrophes. A cet effet, une Commission interministerierle a été créée en vue d’etudier et do mettre en place les mécanrsmes permettant de mobiliser los ressources nationales a temps pour prévenir at endiguer les consequences des catastrophes. Ces mécanismes ont trait a l’organisation des structures nationales susceptibles de contribuer do façon efficace aux dispositifs tant sur le plan de Ia prevention que La mobilisation des moyens. Direction Générale de La Protection Nouakchoft - Mau~tanie E.mall Civile, BP: 998 Tel : + 222 : dpc-mipt©mauritania.mr 5252253 Fax: + 222 5253661